Lorsqu’un voyageur européen arrive en Afrique la première impression, c’est bien sûr la chaleur qui règne, mais la seconde concerne le manque de propreté que ce soit dans les bâtiments, les rues ou les logements.
Les « Bilous » n’ont pas fait exception.
L’objectif initial était de mettre en place les moyens pour le ramassage, le stockage, le traitement des déchets :
– déchets toxiques (piles …)
– déchets de soins (hôpital)
– déchets généraux et leur revalorisation
– latrines sèches collectives villageoises
Cette action démarrée en 2003, en complément de la sensibilisation des villageois menée par le PNUD, a donné satisfaction, essentiellement par la motivation des villageois.
TRAITEMENT DES DÉCHETS TOXIQUES
▪ Le principe acquis, concernant les « piles », (pollution tourisme et locale) était de les noyer dans du béton, plus précisément dans des "briques" pouvant servir à faire certaines constructions.
▪ Un acquis fondamental : la motivation des villageois pour résoudre cette question d’environnement qui a abouti au ramassage d’un grand nombre de piles par les enfants et leur coulage dans du béton.
▪ La première expérience réalisée a été arrêtée car il y avait trop de piles.
▪ Une solution basée sur le même principe reste à trouver pour de grandes quantités de piles.
TRAITEMENT DES DÉCHETS DE SOINS
▪ Trouver une solution « applicable », le seul interlocuteur étant le médecin responsable de l’hôpital de Sangha.
▪ Un incinérateur a été fourni à l’hôpital, mais son utilisation dans le temps n’a pas été durable, il manquait toujours du charbon pour l’alimenter…..
CONSTRUCTION DE DÉPOTOIRS DANS LES VILLAGES
Cette action a permis de construire onze dépotoirs dans les villages de : Sangui, Inguélé, Barou Na, Sangha Bini, Sangha Mission, Sangha Dini, Diamini Na, Diamini Goura, Ogol Ley, Ogol Da, Baroukou, Bongo, et les écoles de Bongo, deuxième cycle, Sangha A et B et jardin d’enfants, en fournissant les poubelles, les pelles, les râteaux, les balais et les gants afin d’effectuer les nettoyages dans les meilleures conditions d’hygiène possibles.
Mais ces dépotoirs sont peu utilisés. Les villageois, malgré nos recommandations, ne concentrent pas les déchets et, pas habitude, préfèrent les laisser à même le sol. Aussi, notre expérience s’est arrêtée en 2011.
Pourtant nous avions le projet de construire un ensemble permettant de collecter toutes sortes de déchets, à l’abri de pollution des sols.
L’emplacement avait été repéré, sur le plateau, à l’abri des vents dominants. Mais l’idée est conservée en attendant que les habitudes changent.
CONSTRUCTION DE LATRINES SÈCHES COLLECTIVES DANS LES VILLAGES
La construction de latrines où l’urine est séparée des excréments, a commencé en 2009 au village d’Ogol Dah. Une première expérience qui était coûteuse, dans des endroits quelque fois peu propices à ce genre de construction (présence de rocher en forte dénivelée) mais choisis par les villageois.
Leur construction se poursuit au rythme de deux ou trois latrines par an, avec des coûts moins importants du fait du choix de sites plus adaptés.
Pour l’instant, nous ne construisons que des latrines de village, c’est-à-dire communes, pour les femmes et les hommes, mais pas de latrines destinées à une famille. Ceci, par principe.
Mais les demandes familiales sont nombreuses et le maçon que nous utilisons habituellement a de nombreuses sollicitations.
Nous avons également équipé le marché de Sangha de deux blocs séparés et distants.
Nous possédons une liste de demandes qui concernent plusieurs villages et une douzaine de blocs.
samedi 4 février 2017